Les éoliennes produisent de l’énergie de manière variable. Quelles sont les techniques utilisées pour stocker l’énergie éolienne excédentaires afin de lisser la courbe de production de l’énergie ?

Les éoliennes produisent de l’énergie de manière variable. Quelles sont les techniques utilisées pour stocker l’énergie éolienne excédentaires afin de lisser la courbe de production de l’énergie ?

En Bretagne, nous importons 85% de l’électricité consommée. Il n’est donc pas question « d’énergie éolienne excédentaire », toute l’électricité produite en Bretagne est consommée sur place, il n’y a pas besoin de la stocker.

La variabilité de l’électricité produite ne représente pas un obstacle technique dans la mesure où elle est prédictible plus de 48h à l’avance. Le gestionnaire du réseau électrique peut ainsi anticiper, il complète l’offre d’électrons éoliens avec d’autres sources d’énergie.

Pour aller plus loin : 24h/24 et 7j/7, à chaque seconde, RTE (Réseau de transport d’électricité) aiguille sur ses lignes les flux d’électricité pour garantir en permanence l’équilibre entre la production et la consommation, au meilleur coût pour la collectivité. L’électricité consommée est donc issue de différentes sources de production, ce qu’on appelle le « mix électrique ». Il se compose comme indiqué sur le graphique ci-dessous.

 

Énergie produite en 2018 (source : RTE, février 2019)

 

Concrètement, l’éolien permet de limiter l’utilisation de centrales thermiques utilisant des énergies fossiles (gaz naturel, fioul…). Plus il y a d’éoliennes, moins on a recours aux centrales thermiques et moins la production d’électricité émet d’émissions de gaz à effet de serre.

Intervient ici la notion essentielle de « foisonnement » :

– foisonnement géographique (dispersion territoriale, la France bénéficiant de 3 régimes de vents indépendants)
– foisonnement technique (complémentarité avec les autres énergies)
– foisonnement politique (renforcement des capacités d’interconnexion des réseaux européens)

Des capacités de stockage existantes (barrages hydrauliques, stations de pompage-turbinage STEP) ou en devenir (batteries de voitures électriques, stockages de grande capacité) et l’arrivée des « smart grids » (réseaux électriques intelligents) permettront à l’avenir une gestion encore plus fine des équilibres.