L’extraction des matériaux nécessaires à la fabrication des éoliennes (aimants notamment), notamment en Chine, a un impact environnemental. Dans quelles mesures cela impacte-t-il le bilan environnemental global des éoliennes ?

L’extraction des matériaux nécessaires à la fabrication des éoliennes (aimants notamment), notamment en Chine, a un impact environnemental. Dans quelles mesures cela impacte-t-il le bilan environnemental global des éoliennes ?

Les éoliennes sont constituées de différents matériaux, dont la fabrication nécessite de l’énergie. C’est là que se situent les principaux impacts environnementaux. Le matériau le plus énergivore est l’acier, présent en grande quantité dans les nacelles et les mâts. Viennent ensuite les différents plastiques présents dans les pales et les nacelles.

Au global, le temps de retour sur investissement énergétique est cependant inférieur à 1 an, ce qui est très compétitif.

.Cela confère à une éolienne, exploitée au minimum pendant 15 ans, un excellent bilan carbone.

L’approvisionnement en deux terres rares, le néodyme et le dysprosium, reste quant à lui à surveiller. Elles sont utilisées pour leurs propriétés magnétiques dans les éoliennes à aimants permanents. Cependant, cette technologie représente moins de 10 % du marché des éoliennes en France. Et l’usage des terres rares pour les éoliennes arrive loin derrière celui des ordinateurs, des téléphones portables, des lampes fluo compactes, etc.

 

Pour aller plus loin :

L’ADEME vient d’ailleurs de publier une fiche technique intitulée « terres rares, énergies renouvelables et stockage d’énergies ». En voici un résumé :

« Les terres rares constituent un ensemble d’éléments métalliques du tableau périodique des éléments, aux propriétés chimiques très voisines. Contrairement à ce que leur nom peut laisser supposer, ces éléments ne sont pas rares : leur criticité est principalement liée au quasi-monopole actuel de la Chine pour leur extraction et leur transformation. La Chine réalisait environ 86 % de la production mondiale de terres rares en 2017. L’extraction des terres rares présente, comme toute extraction minière et de transformation métallurgique, des impacts environnementaux dont la modification des paysages, des sols et du régime hydrographique local. Les impacts diffèrent suivant les types de gisement. La spécificité environnementale de l’extraction des terres rares par rapport à d’autres métaux vient de la présence de thorium et d’uranium dans les gisements dits « de roches » qui induisent une pollution radioactive des différents rejets.

 En raison de leurs propriétés, les applications des terres rares sont multiples ; on les retrouve notamment dans les aimants permanents utilisés pour réduire le volume et le poids de certains moteurs et générateurs électriques. La consommation de terres rares dans le secteur de la production d’énergies renouvelables réside essentiellement dans l’utilisation d’aimants permanents pour l’éolien en mer. Seule une faible part des éoliennes terrestres en utilise, environ 3 % en France. L’évaluation de la masse d’aimants permanents nécessaires à tout le parc éolien terrestre français installé des années 2000 à fin 2018 aboutit à des tonnages de néodyme et dysprosium représentant au total moins de 1,5 % du marché annuel mondial de chacun de ces éléments. »

La note est directement téléchargeable sur le site Internet de l’ADEME.